En ce présent intense, le téléphone a regagné en vitalité. Grâce à la crise actuelle, lorsque le téléphone sonne, vous savez que ce ne sera pas un vendeur. Je ne pouvais leur reprocher de faire leur travail mais ils étaient vraiment intrusifs et je ne les laissais pas me parler.
Pourtant, je dois m’avouer que je ne suis pas tout à fait claire en la matière puisque j’ai aussi été vendeuse dans ma jeunesse : d’annonces dans un journal et de divers autres produits par téléphone.
Ma veine fictionnelle est toujours coincée, prise que je suis dans un circuit de visites médicales et de divers bobos, interventions et traitements. D’une certaine façon, je me considère chanceuse : je vis dans un pays et une région où je peux bénéficier de soins, la clinique et les cabinets médicaux sont à moins d’un km de ma résidence, ma famille proche est présente et je suis avertie du danger ce qui me donne la possibilité de me préparer à toute éventualité !
Je ne voudrais néanmoins pas laisser se tarir mon blog et je vais donc publier un petit patchwork de mini-textes (en fait, j’ai une nouvelle en préparation mais elle ne me satisfait pas du tout pour l’instant).
Quelques textes très courts à propos d’hôpitaux et de confinement
Je mène en ce moment une vie assez intense qui me bloque un peu du point de vue fictionnel. Pourtant, j’ai quand même pensé à aller prendre des nouvelles de Hannah, un de mes anciens personnages, pour voir comment elle se débrouillait.
Ce texte sera forcément très maladroit car je n’ai pas l’habitude d’écrire des biographies mais je veux écrire à propos d’Ange dont la vie a semblé tellement atypique à un grand nombre de personnes alors que je suis persuadée qu’il est loin d’avoir été la seule personne à vivre de telles difficultés. C’est aussi une biographie très partielle. Désolée, de plus, pour mon manque de maîtrise des temps du passé: ma langue est contaminée par l’anglais que j’ai pratiqué longtemps les dernières années.
Ange Cortes était
né en 1947 et il est décédé en 2004.
Ange Cortes (1947 – 2004)
Mais avant tout, une petite précaution de mon usage :
— Ange, Graçon, mec, tu permets que j’écrive à propos de toi ?
J’avoue : je suis coupable d’abandon de blog pendant trois semaines. Deux semaines d’hospitalisation, une semaine pour reprendre souffle et remettre un peu mes affaires en ordre. J’ai consacré ce blog à la fiction, qu’elle soit mienne ou non, mais lorsque la vie devient intense, il m’est bien plus difficile de penser à la fiction. Aujourd’hui, pourtant, une première idée m’est venue, bien naïve, mais une première idée de mon invention et je vais donc la poster.
Mes inspirations du jour : le petit dessin que je place ici même, et une suggestion d’écriture de François Bon : Dialogue à un seul qui parle.
Je l’ai écrit vite et n’ai probablement pas été réellement en phase avec la suggestion faite, mais je suis bien contente d’avoir de nouveau un peu d’imagination.
L’extraterrestre (Céline Roos)
L’extraterrestre
Elle ressemblait à une extra-terrestre, peut-être l’était-elle. Je l’ai regardée en souriant dans doute, peut-être même en riant puisqu’elle m’a demandé pourquoi j’avais l’air si amusée. Ses grands yeux ne semblaient pas respecter la perspective : le plus éloigné me paraissait plus grand que le plus proche. Était-ce en superposition de ce que j’aurais vraiment dû voir ? Son crâne glabre montrait de petites protubérances effilées et ses oreilles, celle que je voyais, du moins, se terminaient en pointe. Ses lèvres étaient pleines et arboraient aussi un sourire sous son nez aux larges narines, le tout au-dessus d’un long cou qui rappelait celui de ces femmes africaines qui rallongent le leur en accumulant des colliers.
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