Une petite chronologie civilisationnelle, culturelle et littéraire de la fin du XVIIe et des XVIIIe et XIXe siècles en France que j’avais compilée lors de mes études. Certains évènements et textes débordent du cadre mais ils ont eu une influence primordiale sur les autres.
Portrait de Denis Diderot (1713–1784), 1766 par Jean-Baptiste Greuze (Wikimedia Commons) https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Greuze_Portrait_of_Diderot.jpg
Une simple phrase lue peut nous faire partir dans tant de directions.
Je n’ai pas encore terminé de lire Carcajou ou le Diable des Bois de Félix Leclerc, mais qu’il est beau!
« Mais peut-être que pour eux c’était autre chose. » Nathalie Sarraute, Tropismes (1939) (chapitre II)
Je reprends cette phrase tirée d’un roman dont je n’ai lu que des extraits, mais elle est universelle, dans le fond. Chacun a dû se la dire à un moment ou un autre. Une situation, un évènement perçus de façon différente par les divers acteurs ou témoins.
C’était autre chose qui les avait motivés.
C’était autre chose qu’ils ressentaient ou avaient ressenti.
C’était autre chose dont ils rêvaient.
C’était autre chose qui les faisait frémir ou les terrifiait.
Notre héros se trouva en fin de compte renvoyé dans sa réalité, dans son environnement habituel. Il resta quelque temps apathique (enfin, telle aurait été l’impression d’un hypothétique observateur). Il lui fallait se recomposer, laisser à ses sens le temps de se réhabituer aux odeurs, aux couleurs, aux sons de ce monde. Il ne voulait pas se laisser envahir par des émotions empreintes de jugement, surtout pas par le découragement, la tristesse, le désespoir, l’impression d’échec ou la nostalgie. Il dormit beaucoup, mangea un peu, resta longtemps les yeux dirigés vers le ciel, observant le passage des nuages, de quelques oiseaux, repensant à l’anecdote que son père lui avait raconté de ces volatiles qui avaient décidé de son destin. Il n’essaya pas d’appeler. Une petite douleur le pinçait.
Mais qui est-il donc ? Et s’agit-il bien d’une histoire ?
Les chèvres noires, scène de rue à Paris, illustration, supplément illustré des Annales, 1895. Œuvre originale reproduite en similigravure. Morburre (Wikipedia Commons)
Vu une image : une jeune fille, un garçon d’une dizaine d’années et un ruminant : une chèvre, je crois, noire (ou une brebis?) Ils sont dans un pré. Derrière eux, une maison à une cinquantaine de mètres. Deux objets en plastique de couleur : un seau ? Un ballon ? Le garçon est agenouillé et la chèvre s’approche de lui. Elle doit espérer une friandise. J’en ai déjà rencontré dans un parc zoologique. Elles sont très quémandeuses, insistantes, pas timides pour un sou !
À l’époque, je n’avais aucune idée que cela m’amènerait à devenir professeur d’anglais. J’étais surtout attirée par la littérature et j’avais une envie d’étudier à un niveau plus poussé. Depuis des années, j’essayais de rester éveillée d’un point de vue intellectuel et je lisais beaucoup, de façon hétéroclite, anarchique mais je me rendais compte qu’il me manquait un certain nombre d’outils pour m’aider à penser. Mais aussi, je savais qu’il me fallait changer d’orientation professionnelle car je ne pouvais plus concilier ma vie de joueuse d’échecs professionnelle avec ma vie de mère. Je voulais donc aussi faire des études pour obtenir des diplômes qui me permettraient de retrouver du travail. Je n’avais que le bac dans ces années et mon niveau et mes titres aux échecs ne m’assureraient plus, à l’âge de quarante-cinq ans, un travail intéressant.
Du balai ! Une exclamation qui exprime la brutalité de l’usage de cet outil domestique. Aujourd’hui, le verbe dérivé du balai est utilisé avec plus de douceur dans le discours des esthéticiens(nes) ou des coiffeurs(ses).
Le balai : un ustensile ancien, universel, familier dont on ne peut finalement pas se passer mais que l’on remplace sans état d’âme par un semblable. Il se présente souvent un peu piteusement à moins que son propriétaire ne soit un obsédé de la propreté car, après chaque utilisation, son extrémité barbue reste en général couverte de poussière et de mini-moutons. Mais il lui arrive, comme à chaque pion d’un jeu d’échecs, de se trouver à l’occasion promu à une fonction plus noble.
Voici mes notes prises dans un café, le matin du 1er mai 2019
J’avais oublié hier qu’aujourd’hui serait férié. Il est un peu plus de huit heures et en sortant le chien tout à l’heure j’ai aperçu de loin les lumières du Café Brandt où je suis à présent assise.
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